Le groupe Djang San + Band a été créé en 2013 autour des instruments zhongruan électrique et pipa électrique, deux instruments chinois anciens électrifiés par Djang San dans les années 2000 et intégrés pour la première fois par ses soins dans la musique moderne telle que le jazz, le rock, le rap, l’électro, l’expérimentale, changeant ainsi le cours de leur histoire.
Djang San – de son vrai nom Jean-Sébastien Héry – est un artiste connu et reconnu de la scène musicale chinoise. Écouter un de ses albums est une expérience particulière. Loin de la pop chinoise et de la variété anglo-saxonne et françaises diffusées sur les radios, ce Bordelais de 37 ans a développé un style très personnel. Il définit lui-même sa musique comme un
« croisement interstellaire entre la culture occidentale, chinoise, la musique classique, le rock, le jazz, l’électro et la musique expérimentale. » Son style est en effet inclassable. Le nom d’un de ses albums Music Dumplings (Raviolis de Musique) est un peu une métaphore de ce style hétéroclite, mais néanmoins cohérent : chaque album, chaque morceau a sa propre saveur, mais ils se complètent pour former un ensemble aussi riche et varié que l’est la culture de son pays d’adoption, la Chine.
Ré-inventeur électrique des instruments chinois Pipa et Zhongruan, il a permis une renaissance de ces instruments en Chine dans la modernité à travers le jazz, le rock, la musique folk, la musique électronique, la musique
expérimentale et bien d’autres styles.
Après plus de 40 albums Djang San continu à enregistrer inlassablement.
Djang San a été nominé pour le prix de “chanteur folk de l’année” par China Radio International en 2014.
Djang San a joué en Corée du Sud plusieurs fois pour le Zandari Festa et a également fais plusieurs tournée dans le pays, notamment pour la Seoul Music Week de 2017 et a joué au Japon en 2016 au WMDF Festival.
Zhang Si’an at Yugong Yishan in Beijing in 2008
Zhang Si’an (Jean-Sébastien Héry, Djang San) est sans doute l’un des premier étranger, en Chine, à avoir tenté l’expérience du chant et de la musique en chinois. Il est aussi probablement le premier non-chinois à composer à l’aide d’un instrument lui, bien chinois, le « Zhongruan » et à utilisé ce même instrument pour jouer du Jazz.
La musique de Jean-Sébastien Héry est aujourd’hui Electro-Folk, mélangeant musique folk chinoise, instruments chinois, guitare folk, paroles en chinois, anglais et français, et sons électroniques.
En solo, sur scène, Jean-Sébastien construit sous les yeux des spectateurs les morceaux piste par piste.
Zhang Si’an at the Midi festival in Beijing in 2008
En 2000, lorsqu’il vient pour la première fois à Pékin, il écrit sa première chanson en chinois. De nombreux albums, partiellement ou complètement en chinois, suivront.
En cette même année 2000, il fait la rencontre de la plupart des musiciens et groupes de musique locaux de l’époque et participe à l’occasion avec eux à des boeufs musicaux qui se finissent tôt le petit matin: « Wild Children », « Second Hand Roses », « Xiaohe », « Buyi », « Cold Blooded Animal », « Wang Juan », « Wan Xiaoli »…En 2002, il décide de rester à Pékin pour une longue durée et joue tous les mercredi soir au « River », détruit en 2003, qui est à l’époque au centre de la vie musicale underground de la capitale chinoise.
Voyageant presque constamment en Chine entre 2000 et 2004 (Beijing, Shanghai, Lanzhou, Xinjiang, Taiwan…), Zhang Si’an expérimente toutes sortes de musiques, folk, rock et électro.
De retour en France en 2003, il enregistre son premier album totalement ou partiellement en chinois « Lotus ». Cet album lui est inspiré par son voyage avec les membres du groupe « Wild Children » et le leader du groupe « Water Pushing Melon » à Lanzhou. Ils grimpent ensemble le mont Lotus, dans le sud du Gansu, (Lian Hua Shan) pour aller y écouter les chants des minorités ethniques locales.
L’album inclut un remix des chants de Lian Hua Shan, ainsi qu’un morceau que Zhang Si’an compose avec un instrument du Xinjiang, le « Rivapu ».
Zhang Si’an holding a Zhongruan
Dans ses albums suivants, « Is it China », et « Naixin », Zhang Si’an s’inspire de poésie chinoise classique et de sa propre imagination. Par exemple, les chansons « Jiefang wo » (« Naixin ») et « Jianlou house » (« Is it China ») sont des poèmes chinois anciens mis en musique. « Jiefang wo » correspond au poème « Tianjing sha qiu si » écrit sous la dynastie Yuan par le poète Ma Zhi Yuan, « Jianlou House » correspond au poème « Lou Shi Ming » écrit sous la dynastie Tang par le poète Liu Yuxi. Zhang Si’an est probablement le premier étranger à avoir utiliser des poêmes chinois classiques pour composer des chansons.
L’idée de l’album « Is it China » est de créer un mélange entre musique classique chinoise et musique moderne occidentale en utilisant des instruments chinois tel que le « Zhongruan » ou le « Hulusi » ainsi que l’ensemble rock traditionnel, guitare, basse, batterie. Sur cet album, Zhang Si’an enregistre tous les instruments lui-même. Il est aussi rejoint sur quelques morceaux par la chanteuse Liu Hong.
Zhang Si’an and Ubul Tursten from Xinjiang at the Ditan park festival in Beijing in 2010
L’album suivant, « Naixin », plus acoustique et intimiste, est une série de compositions à la guitare et au zhongruan, avec quelques accents blues et électro.
En 2007, la sculpteuse « Chen Zhuo » demande à Zhang Si’an d’écrire une musique pour son exposition « Born in the 80’s » qui a lieu à Tianjin la même année. De cette collaboration naîtra « Rêves d’enfance », mini album de musique d’ambiance.
En 2006, alors qu’il revient s’installer à Pékin, Zhang Si’an fait la rencontre d’un percussionniste du Ghana, Sunny Dee (qui créera plus tard le groupe « Afrokoko Roots ») et de Benny Oyama, jeune guitariste américain de génie. A eux trois ils créent le groupe « The Incredible JSB! », dont le principe musical tourne autour de l’improvisation rythmique et jazz sur des paroles en chinois. De cette collaboration naîtra un album « Mad in China » et deux live.
Zhang Si’an and his Zhongruan
Poster for a concert at Jianghu bar in Beijing in 2010″